(j'avais pas vu, désolé >_<)

Renduil ne fut pas long à sortir.

- La Communauté ? siffla-t-il dans un mélange de convoitise et de satisfaction. L'Anneau Unique ? C'est une occasion rêvée. Il faut arriver à la sortie du Col avant eux, et nous les cueillerons épuisés de la traversée des montagnes.

Rien qu'à l'idée de mettre enfin la main sur le précieux chargement du groupe d'aventuriers, le mage déchu en frissonnait d'excitation. Il passa la main sur la poignée de son épée pour en sentir le pouvoir affluer, et avec lui l'envie tuer, d'étriper ces héros inconscients.

- Connait-on le nombre exacte de ces protecteurs ? Il ne faudrait pas mettre la Mission en péril, mieux vaut voir large.

- Dix... marmonna Renduil. Autant que moi et les Nazgûl réunit. Ce sera un jeu d'enfant ! Prend une vingtaine de tes orcs avec toi, et prenons la route vers ce fameux Col de Caradhras.

Renduil prépara rapidement ses affaires, et commença dès maintenant à harnacher se monture. Ils n'avaient pas de temps à perdre.

- Parfait. Trouve-leur des loups ou n'importe quelle autre monture rapide. Les Mont Brumeux sont loin, et nous avons peu de temps.

Le mage noir enfourcha sa monture, un cheval noir volé aux écuries d'une ferme du Rohan durant une razzia, puis attendit impatiemment que Lurtz en aie fini avec ses guerriers.

- Parfait. Allons-y.

Il talonna son cheval et partit au galop sur la route, en direction de l'ouest.

(on continue où ?)

(Au sud des Monts Brumeux, à peine plus loin que Fontcombe de Caradhras. Je te rassure : j'ai encore pompé sur mon atlas, je n'aurais pas trouvé de tête.)

(d'acc. Il fait le voyage de nuit, et il arrivera à peu près en même temps que la Communauté, mais chacun de son côté du Col ?)

(donc, on les fait maintenant, ou on attend que les Communauté y soit aussi ?)

(j'écris ici, mais c'est le trajet... en fait, je n'ai pas retrouvé le lien des mont brumeux) Renduil chevauchait en tête des quelques orcs encore en vie. Deux... trois... bref, pas grand chose. Maintenant que l'adrénaline du combat était retombée, le mage sentait ses blessures beaucoup plus précisément. Chaque foulée de son cheval lui donnait l'impression que des couteaux se retournaient dans chacune de ses plaies, et il se tenait le bras pour éviter que le sang ne coule trop abondement de la blessure infligée par la femme guerrière. Une femme quoi ! Il s'était avoué vaincu devant une femme et un Hobbit ! Ces aventuriers le paierons, et au centuple ! Il ne fera plus l'erreur de les sous-estimer. Et il avait la maigre consolation de savoir qu'au moins un des leur allait mourir. Cet arrogant prince elfe avec lequel il avait tiré le fer n'en avait sans doute plus que pour quelques heures. Quelques jours à la limite, si on considérait que les elfes résistaient mieux aux armes des Nazgûl... mais qu'importe, il était condamné. Et cela au moins éveillait une joie morbide dans le coeur du mage noir. Il n'avait pas totalement perdu son temps et son sang pour rien.

Renduil descendit de sa monture avec plus de précautions qu'à l'accoutumée.

- Ils étaient encore trop nombreux de toute façon. Il semblerait que nous les avons sous-estimé...

- Inutile, rétorqua Renduil avec une pointe de triomphe dans la voix. Il a reçut une blessure de mon arme forgée au volcan, il n'ira pas bien loin.

Renduil ne répondit rien, mais au fond, il souriait. La perspective d'une vengeance atténuait en quelque sorte ses souffrances.

Tout en voyageant, Renduil s'occupait de sa propre entaille au bras. La plus profonde, bien que pas la plus douloureuse.

(ils sont arrivés ?)

(ouais, t'as raison... En tout cas, ils ne sont pas célèbres pour leur sens de la conversation.)

Renduil laissa son cheval aux écuries. Il n'aimait pas vraiment cet endroit, avec sa tour Blanche et ses remparts circulaires, mais le seigneur des ténèbres ne faisait pas totalement confiance à Saroumane, et il préfèrait pouvoir garder un oeil sur lui.

(à propos de Saroumane... On a pas encore eut affaire à lui, mais je suppose que c'est toi qui le jouera ?)

(J'fais déjà un mage félon, et ma soeur n'a même pas vu l'épisode où il apparaît... À moins qu'on ait de nouvelles recrues d'ici là, tu risques bien de devoir y passer)

(Je ne te l'avais pas encore dit ? Bah... De toute façon, tout le monde le connais, non ?)

(pour la deuxième phrase, je parlais de Saroumane ^_^)

(logique... On continue par où ?)

(tu s'rais prête à faire Saroumane ?)

(bon bah... On est quand même chez lui...)

Le mage se cracha à moitié ses mots :

- Ils ne sont pas plus forts, ils étaient simplement plus nombreux ! La prochaine fois, ils n'auront pas autant de chance, j'y veillerai !

Renduil caressa la poignée de son épée.

- Avec eux... Je ne donnerai pas cher de la vie de ces "héros".

- J'aurais pu... Je comptais en prendre vingt au début, mais ç'aurait été plus long à attrouper, et le temps était compté.

Renduil soupira.

- Ho, et puis laisse tomber. Si par contre tu avais un sort pour t'occuper de ce coup de poignard que j'ai reçu dans le dos... Je ne peux pas le faire moi-même.

Renduil chancela de quelques pas sur le coup, puis secoua la tête comme pour s'éveiller.

- Voilà qui est fait...

- Tu penses qu'ils ont besoin d'être surveillés ? Du moment qu'on peut à peu près faire confiance à leurs capitaines, cette vermine n'est pas assez autonome pour se rebeller.

- Rien d'autre ? Et l'Anneau alors ? On ne va tout de même pas le laisser à ces héros mal dégrossis ! Il faut les repérer, les localiser, les... LES TUER !

- L'elfe. Oui. Cet arrogant prince n'a eut que ce qu'il méritait.

Après un temps de silence :

- Avoir de nouvelles troupes ne sera pas compliqué. Si tu me laissait Lui parler, je pourrais obtenir plusieurs dizaines de nouveaux guerriers. Voir plus.

Le visage indéchiffrable sous son capuchon, Renduil répondit d'un ton mesuré :

- En fait, je comptait l'utiliser. Le message serait bien plus rapide et le temps nous est compté.

- Ce qui signifie... ?

Rien qu'à l'idée de voir la pierre jumelle de celle qu'il avait déjà "trouvé", le sang du mage bouillonnait d'impatience. Mais il craignait que Saroumane lui en refuse l'accès.

Renduil le suivit quelques pas en arrière.

Renduil aperçu la pierre derrière Saroumane. Dès que son regard accrocha la surface lisse et mouvante, il ne la lâcha plus.

Renduil se força à contenir sa fébrilité, et prit la pierre avec précaution. Il plongea son regard à l'intérieur, et se laissa aspirer vers les ténèbres auxquelles elle menait (métaphorique, bien entendu).

Le résultat ne tarda pas à se faire sentir. Bientôt, une ombre apparu dans les méandres de feu de la pierre. Lui.

Les dialogues ne se passaient pas par le son, mais bien à travers la pierre. Renduil ne pouvait en détacher son regard, tout à son échange avec le sombre Mordor.

Renduil marmonna quelques mots incompréhensibles, puis décrocha son regard de la pierre au prix d'un grand effort de volonté.

- Il nous enverra des renforts, mais il est furieux que nous ayons laissé passé notre première occasion.

(Cracha "Renduil" ?)

- Nous ne ferons plus l'erreur de les sous-estimer, acquiesça le mage noir.

(J'avais compris ^^)

A regret, Renduil reposa la pierre à sa place, et elle reprit peu à peu son aspect d'un noir de jais.

- Allons-y...

- La création d'orc avance toujours à ce que je vois, commenta-t-il.

- Fort bien. Nous aurons besoin d'eux dès que l'Anneau aura été localisé.

- Pas encore. Le porteur doit se trouver quelque part à l'est du Col ou nous l'avons attaqué, nous enverrons les oiseaux.

- Charge donc à un de tes orcs de s'en occuper, répondit Renduil avec humeur.

Quoi ? Comme si lui, Renduil le terrible mage noir, allait s'occuper lui-même de nourrir quelques piafs ?

Renduile le suivit du regard, le visage toujours invisible sous la chape d'ombre de son capuchon.

- Sans doute. Même des créatures telles que les elfes ne peuvent résister aussi longtemps au pouvoir d'une lame maudite.

- Mouais... Le joli coup aurait été de récupérer l'Anneau.

- Oui, évidemment. De toute façon, la prochaine fois ils ne nous échapperons pas.

Renduil se détourna, et sa cape claqua comme les ailes d'un oiseau de mauvais augure.

- Je m'occuperais personnellement de la magicienne... Et du porteur.

Renduil ne prit pas la peine de répondre. Plus tôt l'Anneau sera en sa possession, et plus tôt il pourra quitter la forteresse d'Isengard, lieu qu'il n'appréciait pas outre mesure. Une fois que l'Anneau Unique sera pour de bon en la possession du Seigneur du Mordor, la Terre du Milieu sera à eux ! Et plus rien de pourra les arrêter...

(On continue ici aussi ? Sans les méchants, c'est pas marrant...)

Renduil s'approcha sans bruits.

- Il doivent repartir immédiatement. Il faut repérer l'Anneau, le Seigneur des Ténèbres le veut avant de lancer l'assaut final sur le Gondor.

Le mage tourna la tête vers l'ouest, comme si il pouvait sentir la puissance de l'anneau unique malgré la distance. 

- Le plus tôt sera le mieux.

-si je leur ordonne ils peuvent partir ce soir.

- Soit. Qu'ils partent à la tombée de la nuit, et qu'ils reviennent au plus tôt porteurs de nouvelles utiles.

- Je l'espère, grogna-t-il. Nous avons une guerre à mener.

Renduil le laissa faire, il ne comptait pas s'abaisser à des tâches aussi basses.

Saroumane revenu prêt de Renduil.
- Les corbeaux sont prêts à partir ?

- Ils partirons à la nuit.

-Bien...

- ... Et sans doute moi aussi. J'ai un rendez-vous plus à l'est.

Renduil ne comptait sûrement pas dire que le Seigneur Noir avait des doutes sur la fidélité du magicien d'Isengard. Ici, il était toléré pour l'aide qu'il apportait, mais à part Lurtz et sa troupe, la plupart des soldats ici étaient aux ordres de Saroumane. Y comprit les fameux "semis-trolls" qui pouvaient résister à la lumière du jour.

-Un rendez vous, vous dîtes ? Lança le magicien.

- Oui. Qui ne vous regarde en rien.

Le visage encapuchonné se tourna vers le magicien, le mettant au défi d'insister plus.

-Nous ne me cachez rien n'est-ce pas ?

- Non, bien entendu, siffla la voix mauvaise de Renduil. Aucun des serviteur loyaux du Seigneur des Ténèbres n'aurait besoin de cacher quoi que se soit à son allié. N'est-ce pas ?

-Alors pourquoi ne pas me dire où vous vous rendez ? Hummm....?

- Peut-être bien parce que le Seigneur du Mordor n'a pas jugé judicieux de vous mettre au courant.

Le magicien ne répondis pas tout de suite...
-Le seigneur du Mordor doute de ma loyauté ?

- Ne déformez pas mes paroles. Je veux dire que personne ne peut connaître l'entièreté des plans du Maître.

Renduil avait conscience des centaines de soldats de la tour blanche qui s'agglutinaient alentours. Il ne cherchait pas à déclencher de confrontation directe. Déjà qu'il était difficile de garder soudés les orcs qu'un même clan...

- Qu'en sais-je ? Je ne fais que vous relater les ordres du Maître, répondit-il de sa voix sifflante.

Renduil resta immobile quelques instants, comme hésitant entre faire ravaler son impertinence au magicien et partir. La tension était palpable.
Finalement, il fit demi-tour dans un grognement et se dirigea vers les enclos où étaient parquées les montures. Au passage, il passa devant Lurtz.

- Tu envoies les oiseaux et tu viens avec moi.

En attendant la grand orc, le mage noir arnacha sa monture en prévision de la chevauchée de la soirée. Car le rendez-vous n'était pas loin, mais il aurait besoin de se déplacer rapidement.

- Parfait. Espérons qu'il reviennent porteurs de bonnes nouvelles. Va donc préparer ta montures, nous devons faire vite. Notre... chaleureux hôte est suffisamment méfiant comme ça.

Renduil  mit son cheval au trot sur la route en attendant le chef orc, puis le lança au galop dès qu'il fut rejoint.

(Bon, j'allais dire on continue plus loin, mais vu que la communauté à sauté deux jour et qu'elle est prête à partir, on va faire tout ça à la va-vite ?)

(Oui. Petite discussion entre Renduil et un envoyé du Mordor... Blablabla... Hop, ils reviennent, et on fait les crépins !)

Renduil et Lurtz furent de retour vers l'aube. En effet, leur voyage allé-retour n'avait guère duré qu'une nuit, ce qui n'était pas si long que cela à l'échelle de la Terre du Milieu.

Le mage noir n'attendit pas que le maître des lieux vienne s'enquérir de quoi que se soit : il attacha son cheval à l'entrée d'Isengard et se dirigea directement vers l'endroit où étaient partit les oiseau espions. Il voulait absolument cet anneau, et il voulait sa vengeance. Rien d'autre ne comptait.

- Je vois bien cela. Qu'en est-il de leur mission ? Ont-ils pu retrouver la communauté ?

- Vraiment ? La Lorien ? Ils seraient allés chez cette sorcière de Galardriel... ? Soit, nous les attendrons à Parth Galen... avec une petite réception. Car ils serons bien obligés de longer l'Anduin si ils veulent vraiment aller là où je pense...

- A ton avis ? Des gens venus de l'est, qui déploient tant d'efforts pour aller droit sur le danger ? Ce n'est sans doute pas pour se cacher. Ils ont un but, et ils se trouve vers l'ouest. Le Rohan, le Gondor... ou le Mordor. Mais se serait suicidaire de leur part.

- Nous allons leur tendre une embuscade. Pas trop près de la sortie de la forêt, ils se méfieraient, mais à quelques jours de marche. Nous trouverons bien l'endroit idéal.

- Prépare tes hommes, nous nous mettons en route dès que possible.

- Au moins, oui. Cette fois, il ne faut pas qu'ils nous échappent.

Renduil posa la main sur la poignée de son épée. Il aimait en sentir le fluide magique qui se répandait dans son bras, prêt à brûler, détruire, tuer quiconque se mettrait en travers de son chemin. A l'instant même, il ne doutait pas un seul instant qu'il allait détruire la communauté jusqu'au dernier de ses plus petits membres, et qu'alors la puissance s'offrirait à lui. Invincible.

Repoussant ses pensées avec un effort de volonté considérable, il rejoignit sa monture à l'entrée d'Isengard. Le cheval avait beau être issus de la noble lignée des coursiers du Rohan, sa longue escapade nocturne l'avait épuisé. Qu'importe, il fallait aller au plus vite, l'animal se reposera plus tard.

- Inutile de prévenir Saroumane. Il aura sans doute suffisamment d'intelligence pour comprendre que nous sommes partis, et nous n'avons rien de plus à nous dire. Allons !

Il enfourcha sa monture et la fit pivoter vers l'est, prête à traverser les plaines du Rohan en direction de l'Anduin.

(on continue où ?)

(D'accord...)